Même si vous n’êtes pas musicien, vous savez sûrement que les guitares modernes se regroupent dans deux familles : les guitares classiques ou espagnoles, munie de cordes en nylon et les guitares folk et les électriques, au manche plus étroit et dotées de cordes métalliques. Si on trouve parmi les guitares folk une multitude de formes et de finitions, du bois vernis aux laques et décorations les plus extravagantes, nul luthier européen n’aurait d’autre idée que de sublimer l’aspect naturel du bois.
Et puis, Yamaha
Depuis les années 50, on fabrique en Asie tout un tas de choses meilleures et moins chères. Yamaha fait partie de ces grands groupes qui ont démocratisé mais aussi optimisé et fiabilisé tout ce que l’occident a pu inventer. La mécanique avec des motos qui ont gagné le Paris Dakar maintes fois, des moteurs de bateau qui ne faillissent (presque) jamais, de l’électronique grand public mais avant tout cela des instruments de musique, c’est inscrit sur le logo de la marque qui représente trois diapasons entrelacés.
Yamaha fabrique des pianos d’excellente facture, des instruments à vent, des bois, synthétiseurs (le célèbre DX7 en 1983) et des guitares… classiques. Quand il s’agit de s’imposer comme une référence internationale, l’industrie n’a pas d’état d’âme, non seulement elle commercialise des produits toujours mieux finis mais à un prix défiant toute concurrence artisanale. C’est le cas de Yamaha avec sa guitare classique d’étude modèle C40 destinée aux débutants : une table en épicéa, touche et chevalet en palissandre, un instrument distingué lors des Music Industry Awards (MIA) en 2011 comme « Meilleur instrument à cordes ». Le prix ? Moins de 150 euros.
Si nous en parlons sur noir•vision, c’est que Yamaha l’a déclinée dans une livrée laquée intégralement noire. Et pour nous humilier un peu plus, ils ne l’ont pas baptisée la “veuve andalouse” mais ont simplement ajouté BL, pour black, à la référence. Mieux vaut ne pas demander l’opinion des héritiers de Antonio de Torres.