Jeanne Hébuterne, artiste peintre, modèle et muse. La Muse de Amédéo Modigliani. Jeanne H . dite « Noix de Coco ».
Elle est née au crépuscule du dix-neuvième siècle, le 6 avril 1898 à Meaux en Seine et Marne. Son père, Achille Casimir Hébuterne l’introduit dans la communauté artistique de Montparnasse. Elle rencontre plusieurs artistes et pose comme modèle pour Foujita. Elle est aussi douée pour le dessin et suit des cours à l’Académie Colarossi où elle devient amie avec Chana Orloff (Sculptrice) qui lui présente Amédéo Modigliani à la Rotonde en Mars 1917. Le beau Modigliani, est de 14 ans son ainé et Jeanne tombe sous son charme. Ils tombent amoureux au grand désespoir de son père, catholique et caissier d’une mercerie qui n’apprécie pas cette union avec le peintre, juif à la réputation d’alcoolique et de drogué. Jeanne s’installe avec Modigliani, rue de la Grande Chaumière à Montparnasse, au grand dam de sa famille. Elle devient le modèle favori de Modigliani qui la peint de nombreuses fois.
Jeanne est gentille, timide, silencieuse et délicate nous disent les témoignages. Mais la vie de Bohème est une vie difficile. Amédéo est malade depuis l’enfance et dans l’espoir de vendre ses œuvres, il déménage dans le Sud de la France. Jeanne est enceinte et mets au monde le 29 avril 1918, à Nice, une fille Jeanne Hébuterne. Modigliani est rongé par la maladie. Le 24 janvier 1920, il meurt d’une méningite tuberculeuse. Il a 35 ans. Alors le tourbillon de la vie s’accélère et les derniers événements de l’existence de Jeanne H., mériteraient à eux seuls une adaptation cinématographique. Ses derniers instants.
La chute de la Muse
Sans doute un hommage vibrant à toutes les Muses d’artistes qui se sont sacrifiées sur l’autel de l’Art. Et de l’Amour. Les parents de Jeanne refusent de garder la dépouille du peintre. Le lendemain matin, Jeanne, rejetée par sa famille, échappant à la vigilance de ses proches, se jette par la fenêtre du cinquième étage de l’appartement de ses parents, 8 bis rue Amyot, dans le Ve arrondissement de Paris. Le même jour, Le 26 janvier 1920, Modigliani est enterré au Père Lachaise, en présence d’artistes dont Picasso. Jeanne est enterrée à Bayeux et c’est seulement dix ans plus tard que son père changera d’avis et autorisera son inhumation pour qu’elle rejoigne Amédéo son amour au Père Lachaise.
L’Histoire rebondit sur les détails que nous révèlent Chantal Quennevile, amie de Jeanne à l’Académie Colarossi : « Le corps disloqué (de la Muse) avait été ramassé dans la cour par un ouvrier (dont j’ignore tout). Il l’avait transporté jusqu’au palier du 5e étage. ». J’imagine le « héros » assistant à la scène du suicide ou trouvant le corps. Sans aucun doute la connaissait-il car il sait ou elle demeure, chez ses parents. Ensanglantée ou pas, il porte la belle sur cinq étages. Tableau. « Les parents épouvantés lui avaient fermé la porte au nez ». L’homme alors désemparé « avait ensuite transporté le corps dans une carriole, jusqu’à l’atelier de la Grande Chaumière où le portier l’avait refusé, déclarant qu’elle n’était pas locataire officielle. Lui avait-on dit qui elle était, la Muse du Peintre Modigliani ? À la fin, cet ouvrier alla au commissariat où on lui dit de la ramener sur ordre de la Police rue de la Grande Chaumière. Encore des péripéties, à trimbaler le corps de la Muse fracassée. Le corps resta là, abandonné, toute la matinée.
Pour représenter Jeanne H., j’ai choisi une toile carrée de 80 x 80 cm avec des matériaux comme les craies carrées, les mines d’argent, de plomb et le fusain, le tout fixé sur un fond gris. J’ai rehaussé au traits noirs de Posca, les cheveux du modèle.
MC1984
320 eur la peinture originale shipped
